Jacob Ferdinand Voet
Huile sur toile
H. 87.5 ; L. 78.5 cm

Jacob Ferdinand Voet est un peintre néerlandais, réputé pour ses portraits et miniatures. Il est le fils du peintre anversois Elias Voet (d.1639), chez qui il fait probablement son apprentissage.

En 1663, on le retrouve à Rome, où il fréquente la confrérie des Bentvueghels, un groupe composé majoritairement d’artistes originaires des Pays-Bas. Voet partage son logis avec le peintre et graveur Cornelis Bloemaert, avec qui il se lie d’amitié. Il est notamment employé par le prince Wilhem von Fürstenberg, pour qui il copie des œuvres des maîtres italiens et français

En 1678, il est chassé de Rome par le pape Innocent XI, qui juge indécents ses portraits de femmes, représentées avec de profonds décolletés. Il parcourt alors l’Italie, de Milan à Turin, avant de s’établir à Lyon en 1684. Il y rencontre les peintres Adriaen van der Kabel, Peter van Bloemen et Gilis Wenix, avec qui il rejoint Paris. Après un bref retour à Anvers, Jacob Ferdinand Vouet s’établit finalement dans la capitale française en 1686, et devient peintre à la cour du roi Louis XIV.

C’est à cette période qu’il réalise les nombreux portraits de femme qui feront sa renommée. Parmi les plus connus, nous pouvons citer les portraits des sœurs Hortense et Marie Mancini, les célèbres nièces du Cardinal Mazarin.

Notre portrait a très certainement été réalisé lors de cette période française tardive, lorsque Voet est au sommet de sa gloire. L’ovale feint, les couleurs et le travail de la draperie sont, en effet, typiques de ces années-là.

Notre modèle porte une robe de couleur sombre ornée de motifs de feuillage. Un col en dentelle souligne la découpe du vêtement, qui met en valeur le teint diaphane de son cou et de sa poitrine. Une pièce de tissu aux délicates tonalités roses entoure les bras de la jeune femme. Elle porte un collier de perles à double brin, agrémenté d’un pendentif de pierres précieuses en forme de fleur, qui semble s’accorder avec ses boucles d’oreilles en goutte d’eau. Le contour délicat des lèvres et la teinte bleue de ses iris apportent une certaine douceur à son visage. Les boucles de cheveux qui se détachent sur son front et qui tombent en cascade sur son épaule, ainsi que le geste de sa main droite, apportent grâce et délicatesse à la composition.

Tableau en très bon état. Vernis légèrement jauni. Vendu avec un cadre en bois et stuc doré, avec quelques manques.